Réalisé en Seine-Saint-Denis par Bouygues Télécom et Hager (le leader de la domotique), le premier bâtiment dit intelligent, connecté à Internet, préfigure nos prochaines habitations collectives.

C’est le premier « immeuble intelligent », ou « smart building », français. Construit à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), à 300 m du périphérique, ce bâtiment des temps modernes a été livré à ses propriétaires le 4 avril dernier. Basé sur l’association d’Internet et de la domotique, il préfigure ce que seront nos logements collectifs d’ici une poignée d’années.
Déjà présents en Asie, ces immeubles devraient vite proliférer en France, notamment favorisés par un décret d’avril 2012 qui oblige les promoteurs à installer dans chaque logement un « tableau de communication » centralisant les connexions Internet de la maison (TV, téléphone, ordinateurs). 50 appartements connectés Quant à la « réglementation thermique 2012 » (RT 2012), qui prendra effet au 1er janvier 2013, elle exigera dans le même temps que tout appartement puisse afficher non seulement sa consommation d’énergie globale et détaillée (chauffage, « clim », eau chaude…), mais également les émissions de CO2 qu’il produit. Ce second dispositif pourrait permettre d’économiser jusqu’à 10% sur une facture d’électricité — le chauffage pouvant être programmé à distance. Avec ses cinquante logements connectés, l’immeuble de la rue Madeleine-Vionnet, à Aubervilliers, va donc bien au-delà de ces innovations nées du Grenelle de l’environnement, fin 2007. Ici, grâce à l’application Domovea développée par la société alsacienne Hager, tout occupant pourra piloter sa consommation d’énergie à partir de son smartphone ou de sa tablette. Mieux, il pourra régler, brancher (ou déconnecter) à distance les appareils reliés au réseau domestique, qu’il s’agisse des radiateurs, de l’éclairage, etc. En attendant le wifi, qui autorisera plus tard bien d’autres applications, comme commander à distance une caméra de vidéosurveillance, faire fonctionner un détecteur d’incendie, ou encore activer des volets roulants… Sans parler, enfin, des nombreux autres services — payants — que les opérateurs ne manqueront pas de mettre sur le marché… Fruit d’une collaboration expérimentale entre Bouygues Télécom et Hager, le leader français de la domotique, ce projet ouvre d’alléchantes perspectives d’applications, dans les maisons de retraite notamment. Le surcoût par logement — 750 € — a été pris en charge par le tandem.
source : http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-premier-immeuble-intelligent-sort-de-terre-20-04-2012-1963213.php